Blog décembre 2017: La Fondation de la JOC dans une société en transformation

Par David Grant-Poitras , Candidat à la maîtrise
06 janvier 2018

La Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) est un mouvement d’éducation populaire qui permet aux jeunes de s’organiser collectivement pour construire un monde plus juste [1]. Son arrivée au Québec remonte à 1932 [2]. Pour contenir les bouleversements causés par la crise économique, elle venait en aide aux désemparés et aux laissés-pour-compte du système. Dès ses débuts sur la scène providentielle québécoise, la JOC a mené des enquêtes sur les conditions des travailleuses et travailleurs afin d’inciter le gouvernement à mettre en place des programmes sociaux tels que l’assurance-chômage. Elle n’a cessé depuis ce temps de lutter pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des jeunes Québécoises et Québécois. La JOC représente ainsi un acteur historique de conscientisation sociale et politique de la classe travaillante.

En 1986, pour soutenir financièrement les activités des jocistes, une fondation fut mise sur pied, laquelle porte le nom de Fondation de la JOC. Cette dernière se distingue dans l’écosystème philanthropique québécois. Sa philosophie religieuse et sociale donne lieu à un modèle philanthropique peu commun. En effet, elle présente plusieurs caractéristiques que nous retrouvons rarement chez les fondations : elle a une approche fondée sur la justice sociale, elle est encastrée dans un mouvement social et religieux, elle assume une vocation politique et elle s’intéresse aux problèmes liés au monde du travail. Bref, de nombreux traits de la fondation contribuent à son caractère particulier. Pour jeter un éclairage sur cette fondation, nous nous sommes entretenus avec M. Pierre Viau, président de la Fondation de la JOC.

G. P. : Quel est votre parcours au sein de la JOC avant votre arrivée à la présidence de la fondation?

P.V. : Moi, je suis un curé de profession. Dans les années 1973-1974, je demeurais à Gatineau, dans le coin de Hull. Il y avait de la JOC dans ce coin-là, mais elle n’était pas très forte. À cette époque, il y avait des évêques qui étaient plus à gauche; maintenant c’est plutôt tranquille… Puis il y avait Monseigneur Proulx qui me disait : « Bon ! J’aimerais que tu fasses de la JOC, alors tiens-toi où sont les jeunes, va à la rencontre de jeunes travailleurs ». Il savait très bien que ça n’allait pas à l’Église ce monde-là. Alors j’ai trainé beaucoup dans les bars et les tavernes. J’ai fait ça beaucoup ! Les jeunes qui sont sur le chômage se retrouvaient soit dans les parcs l’été ou les centres d’achat l’hiver. Alors je m’assoyais là, et à force de me voir, le monde s’est mis à me jaser. C’est ainsi que j’ai commencé des groupes de JOC à Gatineau.

Puis comme c’est un mouvement qui est national, bien, parfois, il y avait des rencontres des jeunes de Valleyfield, Black Lake, Thetford, Québec, Montréal, Chicoutimi. Et ça venait à Montréal tout ce monde-là. Il venait à ce qu’on appelait la Centrale. C’est une grosse bâtisse et il s’y tenait des rencontres. Et comme j’étais beaucoup impliqué dans le mouvement, on m’a demandé de devenir responsable adulte national, avec des jeunes, pour tout le Québec ; ce que j’ai fait durant cinq ans.

Ensuite, le mouvement étant aussi international, il y avait des bureaux continentaux : dans les Amériques, l’Afrique, l’Europe, l’Asie. Les jocistes d’Amérique du Sud étaient venus ici et ils me voulaient là-bas. J’ai accepté et je suis parti à Bogota durant cinq ans pour la JOC continentale, qui était une coordination des mouvements nationaux. C’était plus fort qu’aujourd’hui…

Quand je suis revenu de Bogota, j’ai commencé à collaborer à une revue qui n’existe plus, qui s’appelait Vie Ouvrière [1]. C’était une revue chrétienne en lien avec la JOC. Le Mouvement des travailleurs chrétiens [2] (MTC) était là-dedans aussi – c’est un mouvement d’ouvrier de tendance chrétienne qui est à gauche, mais pas marxiste nécessairement. Les gens disaient qu’il faudrait une chronique dans la revue sur le visage changeant de l’immigration. Moi je n’y connaissais rien, mais j’ai décidé de le faire ; puis là j’ai été fouiner partout.

C’est ainsi que j’ai recommencé à m’impliquer ici en revenant de Bogota. Par après, la JOC m’a demandé d’être l’un des rares – parce qu’il y en a presque plus – à être accompagnateur adulte. Nous étions deux qui accompagnions les trois ou quatre jeunes qui étaient les responsables nationaux en charge de la JOC du Québec. Et là, je me suis aperçu à quel point c’était rendu compliqué… Parce que je voyais que la réalité des jeunes n’était plus du tout comme dans le temps. Pas du tout !

D.G.P. : Effectivement, la JOC est présente depuis longtemps au Québec et le visage de la société québécoise a profondément changé. Qu’est-ce qui a changé dans la réalité des jeunes d’aujourd’hui et qui affecte la JOC ?

P.V. : Tout ! Moi, quand j’étais à la JOC, dans les années 60, il n’y avait pas d’étudiants à la JOC. C’était uniquement du monde qui travaillait ou qui était sur le chômage. Puis il y a eu une évolution avec les fameux jobs sur appel, comme les heures coupées chez McDonald. Ensuite il y en a plusieurs qui étudiaient et qui travaillaient en même temps. Dans mon temps ce n’était pas ça du tout : tu travailles et tu travailles. Ce n’était pas de bons jobs, c’était du travail d’usine. Dans le temps, on regroupait des jeunes par milieu de travail : les jeunes chômeurs ensemble, les jeunes en usine ensemble, les employés de bureau ensemble, etc. Alors on regroupait des jeunes qui vivaient des réalités communes et ils démarraient des actions. Parfois, ça l’avait l’air de rien, mais se battre pour avoir du papier de toilette dans l’usine, on a connu ça. Et là il fallait que le monde se batte, qu’il n’y ait pas un leader visible, sinon il se faisait mettre dehors. Il fallait développer des stratégies.

Aujourd’hui c’est « travail » et « étude », alors ça rend très compliqués les moments de rencontre entre les jeunes. Ils ont tous des horaires pas possibles, ça n’a pas de bon sens ! Et ça complique beaucoup, beaucoup, beaucoup, le travail d’organisation de la JOC. Alors donc, la réalité des jeunes a beaucoup changé puis le mouvement doit tenir compte de ça. Si on n’en tient pas compte, ça ferait longtemps que le mouvement serait mort. Mais ça demeure compliqué, très compliqué. Tout est précaire. Moi, quand j’étais dans la JOC, ce n’était pas précaire. Tout est précaire aujourd’hui, même les relations amoureuses.

Mais on ne peut pas blâmer les jeunes. C’est la société qui les a rendus de même, ce n’est pas de leur faute. Mais ça crée de méchants problèmes. Par exemple, si tu veux survivre dans ce contexte, une culture et une mentalité de long terme ça n’existe pas. Ils ont une culture de court terme.

D.G.P. : Est-ce que la JOC parvient à s’adapter ? Comment le fait-elle ?

 P.V. : Oui ! Elle s’adapte. D’abord, juste des Québécois « pure laine », c’est fini ce temps-là. La JOC regroupe des noirs, des latinos, des Asiatiques… Avant ce n’était pas ça. C’était surtout des Canadiens-français catholiques. Ça n’allait pas à l’Èglise, mais ils étaient tous catholiques baptisés. Maintenant ce n’est plus ça du tout. Ce qui pose un défi parce que ça s’appelle JOC : jeunesse, ça va ! ouvrier, ce n’est plus trop à la mode… ils vont plus dire « jeunes travailleurs ». Et, chrétien, c’est embêtant pour les jeunes. Ils savent que le mouvement a des valeurs chrétiennes, mais allez dire à du monde qu’ils sont chrétiens… Oh my god! Ça peut paraître comme « retardataire » pour certains.

Le but premier du mouvement est de transmettre les valeurs de la JOC pour que les jeunes deviennent responsables de ce qu’ils vivent. La JOC est un mouvement d’action. Ce n’est pas un mouvement pour s’asseoir et prier. C’est un mouvement d’action avec la méthode Voir, Juger, Agir : tu regardes si d’autres vivent une même réalité que toi. Ensuite tu juges si cette réalité a du bon sens ou non, et pourquoi c’est ainsi. Et la troisième étape : « qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on fait cette semaine ou dans deux semaines? ». Donc les jeunes se forment par l’agir.

Désormais le mouvement participe beaucoup à des coalitions. Par exemple, à Montréal, il existe un regroupement de défense des droits des immigrants sans-papiers et la JOC y est présente. Le premier mai à la Journée internationale des travailleurs, il n’y a plus grand-chose, mais ils sont toujours là pareil. Qu’est-ce qu’ils font d’autres les jeunes aujourd’hui quand ils se ramassent ensemble ? Il y en a qui font des activités de réflexion. Ils sont tous endettés, alors ils réfléchissent à l’endettement. Ils vont faire des rencontres de cuisine collective. Ça marche ça ! Des fois, ils vont faire du théâtre. Ils n’ont pas de vacances ce monde-là. Et ils ne sont plus assez nombreux pour s’organiser par secteur. Ils vont faire, par exemple, des rallyes-camping. Une fin de semaine ils prennent des congés non payés ensemble, ils se font du fun, puis en même temps ils en profitent pour réfléchir sur le droit aux vacances. Ça crée des liens entre des jeunes qui viennent d’ailleurs. C’est rendu des affaires du genre qu’ils font. Alors la JOC a changé oui, mais ce sont surtout les jeunes qui ont changé. 

D.G.P. : Dans quelles circonstances la Fondation de la JOC a-t-elle été créée ? Quelle est sa fonction par rapport au mouvement jociste ? 

P.V. : Comment ça se fait que la fondation soit arrivée ? C’est parti en 1986 pendant que j’étais là-bas en Amérique du Sud. La JOC avait un local assez important de trois étages à Ville Saint-Laurent et elle a décidé de le vendre pour en acheter un plus petit. Ce qui lui a rapporté une certaine somme d’argent. La fondation servait à protéger la JOC parce que l’Église ne l’aimait pas trop, elle l’a toujours regardé avec des yeux un peu de travers. Quand je dis l’Église, je parle des autorités. Pour empêcher que l’Église ne mette la main sur le pécule de la JOC, des responsables de la JOC et d’anciens jocistes rusés ont créé la Fondation de la JOC avec le montant obtenu avec la vente de la bâtisse sur Décarie. Ils ont acheté une autre maison tout près d’ici sur la rue Montsabré.

La fondation fut donc créée à partir des revenus générés par cette vente. Elle est aussi financée grâce à une campagne annuelle de financement. Les personnes qui donnent sont surtout les anciennes et les anciens de la JOC, certaines communautés religieuses aussi : mais pas beaucoup, avant il y en avait plus. Donc c’est comme ça qu’est arrivée la fondation. On est cinq personnes au sein du CA, élues en assemblée générale une fois par année. Et il n’y a pas 300 personnes à l’assemblée générale. Une fondation ça n’attire pas des foules. On a tout de même des membres, je dirais une quarantaine. N’importe qui qui adhère aux trois-quatre objectifs de la mission peut demander à devenir membre, et on accepte évidemment. Mais ça n’accourt pas, ce n’est pas une station de métro. Mais ils vieillissent et ils meurent ce monde-là. Il y a du monde assez âgé.

En fait, la fondation, c’est une manière de contribuer financièrement pour ceux qui veulent rester impliqués dans le JOC. Mais ça va en diminuant, car le monde meurt. Les anciens nous quittent et ne sont plus là pour donner. Alors on doit s’adapter à cette réalité que les campagnes vont en diminuant. On ramasse peut-être 60 000$ par année. Ce n’est pas zéro, mais on ne donne pas 60 000$ par année à la JOC, jamais. Et ça va baisser encore cette année; je ne pense même pas qu’on va atteindre 45 000$. Angèle par exemple est généreuse au coton, mais elle est âgée de 95 ans ! 

D.G.P. : Comment la fondation s’ajuste par rapport à cette baisse de revenus provenant des dons d’ex-jocistes ?

P.V. : La première façon c’est par le bâtiment de la fondation où sont les bureaux de la JOC. On loue des locaux là-dedans à d’autres mouvements d’action catholique : le MTC (le mouvement des travailleurs chrétiens), la JEC [1] (Jeunesse étudiante chrétienne), qui était sur la rue Brébeuf. Leur bureau national est rendu avec nous sur Monsabré. Il n’y a pas très longtemps, un jeune qui partait une petite entreprise en informatique nous demandait un bureau pour un « start-up ». Alors on va lui louer un local. Ce qui fait qu’il y a plus de va-et-vient. Et on va sans doute louer pour deux autres projets. On fait ça parce que ça nous donne des revenus supplémentaires. Donc on cherche à maximiser l’édifice et les locaux qui appartiennent à la fondation de la JOC. Ça permet de compenser un peu, mais pas autant.

Le deuxième aspect qu’on cherche à ajuster c’est de mieux rentabiliser la gestion de nos actifs. Avant que j’arrive, c’était très conservateur comme gestion financière. J’ai dit que ça ne marchait pas : « une politique d’investissement responsable ça l’existe, alors on va en appliquer une ». On est là-dedans en ce moment, ce n’est pas fait encore. On veut que nos actifs rapportent plus que le 1 ou 2 % qu’on obtient en ce moment : ce qui n’a pas de bon sens. Nous sommes fiduciaires d’un fonds et il faut l’opérer quoi ! Parce que ce n’est pas une tradition des gens qui étaient sur le CA de bien connaître la finance. Moi je connais ça un peu, à cause du RRSE. Ce n’est pas moi qui va gérer ça, je ne connais pas ça assez, mais je sais que ça peut fonctionner autrement.

Maintenant ça bouge, et beaucoup. Parce que certains gestionnaires de portefeuille sont signataires des PRI [2], puis nous autres on fait pression pour que nos membres poussent leur gestionnaire de portefeuille à devenir signataire. Moi si quelqu’un n’est pas signataire des PRI on ne le prend pas. Et s’il ne l’est pas, est-ce qu’il a l’intention de le devenir ? Il faut pousser, c’est une forme de militance. Cette année, on est là-dedans. On se met à jour au fond. 

D.G.P. : Que finance principalement la Fondation de la JOC ?

 P.V. : Alors nous, on finance juste une partie des salaires de la JOC. Et pas des salaires plein temps. Il y a cinq salariés à la JOC, tout du mi-temps parce qu’ils étudient. La JOC a d’autres sources de financement, elle n’a pas seulement la fondation. Elle est financée par le gouvernement du Québec. Elle est financée par certaines communautés religieuses et aussi par l’Assemblée des Évêques du Québec, mais eux ils baissent tout le temps leurs contributions.

Alors c’est ça, la JOC est toujours là, elle n’est pas forte. Est-ce qu’elle va devenir plus forte ? Je n’en sais rien. La Fondation, elle est faite pour aider la JOC, point. On ne peut aider d’autres groupes. C’est exclusivement la JOC. Moi j’aimerais que ça change un peu, mais ce n’est pas fait. Je voudrais qu’on aide des mouvements et des groupes similaires à la JOC, qui lui ressemblent, mais n’en font pas partie. Parce que j’en connais un groupe d’une douzaine de jeunes. Ce n’est pas de la JOC, il y a la dimension sociale, un peu activiste et militant, mais ils ne sont pas là de la même manière. C’est plus le développement de la personne, la prise en charge, devenir leader en société. Mais ils ont de bonnes affaires ! Ils veulent s’exprimer par la musique et la poésie.

L’autre fois ils cherchaient de l’argent pour un projet et j’ai proposé au CA de les financer. Il y a eu une discussion, mais ça n’a pas passé. 

D.G.P. : Vous disiez que la fondation est membre du RRSE [1]. En quoi consiste votre travail au sein de ce regroupement et dans le mouvement de l’investissement socialement responsable?

P.V. : Au RRSE, on fait surtout de la formation auprès de nos membres – on fait trois à quatre réunions par année – puis on fait du dialogue, mais on le fait faire par d’autres maintenant. Avant nous étions deux, l’autre s’occupait de la recherche et du dialogue alors que moi je fais plus de la relation avec les membres. On travaillait avec Bâtirente pour nos dialogues avec les entreprises, le fonds de pension des employés de la CSN. Quand on a fêté les 10 ans du RRSE, nous étions fiers du travail accompli, mais j’ajoute qu’il fallait se demander où sera rendu le regroupement dans dix ans. Il fallait trouver le moyen de transmettre à la société l’intuition à l’origine du RRSE.

De là est venue l’idée de fonder une compagnie qui s’appelle Aequo [2]. Eh ! que j’ai passé du temps là-dedans. D’abord, il fallait convaincre les membres de faire une alliance avec le syndicat. Pas facile ! Pour certains c’était le diable, et ils étaient contre.

Oh mon dieu ! qu’on a fait des réunions d’information à Québec, sur la Rive sud et à Montréal pour convoquer le monde et essayer de les convaincre. RRSE et Bâtirente on est actionnaire à part égal de la compagnie. Les communautés religieuses ont mis beaucoup d’argent dans la création d’Aequo.

Mais RRSE ne peut pas faire du dialogue, il n’est pas actionnaire, ce sont les membres qui sont actionnaires. Alors moi faut que je gère tout ça. Par exemple, on a envoyé une lettre à Alimentation Couche Tard. C’est Aequo qui parle au nom des actionnaires, mais il faut que ceux-ci soient d’accord pour l’envoyer. On a fait le tour des membres, il y en avait sept ou huit qui étaient actionnaires et ils ont tous accepté de dire oui à cette lettre. Et on a trois comités formés de bénévoles : le comité Énergie, le comité des Mines – parce que l’industrie des mines, ça fait des dégâts partout – et puis il y a le comité approvisionnement responsable.  

Conclusion

En guise de conclusion, nous voudrions attirer l’attention sur un élément qui fut au cœur de cet entretien : la nécessité pour le mouvement de la JOC d’ajuster ses pratiques par rapport aux transformations contemporaines de la société québécoise. Si la JOC n’est plus ce qu’elle était, elle cherche de plusieurs façons à s’adapter et à réactualiser sa pertinence en tant qu’agent positif de changement social.

Par exemple, organiser un mouvement d’action comme la JOC n’est pas chose commode avec la situation des jeunes d’aujourd’hui : précarité de l’emploi, la mobilité et les horaires surchargés où s’entremêlent travail et étude. Sans compter que la JOC a beaucoup moins de jeunes dans ses rangs et que ses appuis au sein de l’Église se sont effrités. Pour ce faire, les jeunes de la JOC doivent revoir leurs modes d’organisation et s’attaquer à de nouvelles problématiques tels que l’endettement et le droit aux vacances.

En ce qui a trait à la Fondation de la JOC, elle doit composer avec un cercle de donateurs-trices vieillissant-e-s; ce qui affecte de plus en plus durement ses campagnes de financement. Pour compenser cette constante diminution des dons, la fondation a dû chercher de nouvelles sources de revenus par la location de ses locaux et en maximisant la gestion de ses actifs. Qui plus est, outre la rentabilisation de son portefeuille d’investissements, la fondation s’implique dans le RRSE; ce qui représente une opportunité de prolonger son action sociale dans le domaine de l’investissement socialement responsable.

Notes de bas de page

[1] Voir : http://www.mouvementjec.org.

[2] Les PRI, ou  Principles of Responsible Investments, sont composés de six principes édictés par l’ONU. Ces principes visent à poser les bases d’une finance durable. Des investisseurs de partout en travers le monde sont signataires des PRI et s’engagent à les mettre en pratique.

[1]  La revue a été archivée par la BAnQ : http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2225924.

[2] Voir : http://justicepaix.org/repertoire/mouvement-des-travailleurs-chretiens-mtc/.

[1] Pour des références historiques, voir : http://www.joc.be/le-mouvement-2/historique-du-mouvement.

[2] Voir : / http://fondation-joc.org/notes-historiques.html.