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Le Certificat en gestion philanthropique de l’Université de Montréal s’est associé au PhiLab pour lancer l’année académique 2019-20 avec une conférence publique. C’est Madame Hilary Pearson, présidente-directrice générale de Fondations philanthropiques Canada de 2001 à 2019, qui a prononcé cette allocution.
Mme Pearson a insisté sur les nombreux changements systémiques survenus depuis près de 20 ans dans le milieu de la philanthropie canadienne. Fondations philanthropiques Canada s’est avéré, depuis sa création en 1999, un extraordinaire vecteur de changement pour professionnaliser le secteur des fondations subventionnaires, lier les pratiques philanthropiques canadiennes d’un océan à l’autre et forger une communauté d’apprentissage et d’échanges propre à intervenir dans les enjeux complexes, comme l’exclusion sociale ou les changements climatiques.
Malgré ces avancées, Mme Pearson pose la question suivante. Pourquoi est-ce si difficile de faire de grandes œuvres de charité au Canada en 2019 ? La réponse repose en partie sur la vétusté du modèle de prestation de services des fondations qui se heurte aux réalités émergentes du milieu. La technologie modifie rapidement les façons dont les organismes de bienfaisance interagissent avec les donateurs, les bénévoles et leurs partenaires, alors que les cadres réglementaire et juridique restent figés, limitant ainsi la latitude et la portée des actions philanthropiques entreprises.
Il est urgent de moderniser les règlements, les normes et les lois qui encadrent les organismes canadiens de bienfaisance afin d’appuyer leur important travail. Dans cette veine, Mme Pearson a présenté le mandat du Comité consultatif sur le secteur de la bienfaisance, récemment constitué par le gouvernement Libéral en place et pour lequel elle assure la co-présidence. Ce comité a pour rôle de permettre au gouvernement du Canada d’ouvrir un dialogue avec le secteur caritatif, de faire progresser la compréhension des enjeux liés aux organismes de bienfaisance et de veiller à ce que l’environnement réglementaire appuie le travail important que font ces organismes.
L’intervention de Mme Pearson s’est terminée sur une invitation lancée à la communauté universitaire et aux étudiants de poursuivre des activités de recherche partenariale et fondamentale dans le secteur afin d’appuyer le passage à une philanthropie de changement social plus apte à innover socialement.