- Poste occupé:
- Directeur Général
- Organisation:
- Convergence action bénévole / 211
- Type de formation (1):
- University (Master's Degree)
- Programme de formation (1):
- Maîtrise en administration (MBA)
- Type de formation (2):
- University (Certificate)
- Programme de formation (2):
- Certificat en administration
- Type de formation (3):
- College
- Programme de formation (3):
- Technique en biologie
- Professional Types:
- Non-profit and charity professionals
- Organisation Sectors:
- Other ends benefiting the community, Community, Poverty relief
- Organisation Types:
- Charity organizations
Pourriez-vous vous présenter ?
Leader dynamique, j’aime les projets de haut niveau, présentant des défis de collaboration élevés. J’aime attaquer les sujets sensibles, travailler sur les fondements des structures et changer ces dernières. J’aime tout autant la pensée conceptuelle que le défi opérationnel.
Dans mes temps libres, j’aime pratiquer des sports marginaux (Rafting, hockey sous-marin, canot à glace) et me donner des défis personnels dans le monde l’ultradistance et ce peu importe la discipline.
Qu’est-ce qui vous a amené à travailler en philanthropie ?
J’aime pouvoir oeuvrer pour une cause sociale qui dépasse les visées personnelles. J’aime pouvoir travailler sur des projets structurants pour les collectivités. Le travail en partenariat est un élément clé dans ma motivation, tout comme l’amélioration du bien-être collectif des personnes. Pour moi la philanthropie c’est l’expression ultime de l’arrimage d’une personne au sein de sa communauté. Que ce soit par un don d’argent, de temps ou de biens matériels, en philanthropie, la personne cherche à contribuer à une cause plus grande qu’elle. Cette visée du bien d’autrui est une idée qui me mobilise fortement. Y contribuer en améliorant les structures d’implication individuelles ou organisationnelles sont deux volets qui me poussent à travailler en philanthropie.
Pouvez-vous définir et expliquer en quoi consiste votre activité et/ou fonction au sein de votre organisation ?
À titre de directeur général, je suis amené à coordonner l’ensemble des activités de l’organisation. En collaboration avec les coordinations de l’organisation, je traduis les enjeux stratégiques portés par le CA, en plan d’action opérationnel. Par ailleurs, au-delà des aspects opérationnels et administratifs inhérents à mon travail, je suis aussi responsable de voir au développement de l’organisation et à porter mon regard au loin pour capter les opportunités et les menaces. Mon rôle est donc d’aussi alimenter le conseil d’administration sur la vision organisationnelle et stratégique. Finalement, concrètement sur le terrain, je tisse aussi un réseau d’alliances et de collaboration pour renforcer les capacités et optimiser les chances d’atteindre les objectifs organisationnels.
Quelle est votre formation professionnelle ? Est-ce pertinent dans le cadre de votre engagement philanthropique ? Pourquoi ?
J’ai premièrement fait une technique en biologie dans le but d’aller faire de l’aide humanitaire. La vie m’ayant amené ailleurs finalement, j’ai fait un certificat en administration et une maîtrise en administration (MBA). Ces deux dernières formations sont très utiles dans mon travail, car elles permettent de mieux me structurer et d’avoir une pensée stratégique mieux articulée. Au-delà de la passion de la philanthropie, il faut avoir aussi les outils pour concrétiser les projets et une formation académique en administration est une bonne base de départ.
Parlez-nous rapidement de votre parcours professionnel ?
J’ai tout d’abord oeuvré à titre de coordonnateur dans des camps de vacances puis de directeur. En tout, j’ai fait environ 13 ans dans le monde des camps de jour et des camps de vacances. Par la suite, j’ai bifurqué sur un ou deux petits mandats avant d’atterrir dans mon emploi actuel à titre de directeur général d’un centre d’action bénévole et du 211. J’agis donc à titre de gestionnaire depuis environ 19 ans.
Au fil de mes fonctions actuelles, j’ai pu travailler avec une très grande diversité d’acteurs au niveau local, régional, provincial et national. J’ai de plus travaillé en collaboration avec quelques projets internationaux et j’ai participé à titre de conférencier à un colloque sur le vieillissement à Lausanne en 2016. J’ai aussi agi à titre d’expert sur la question aînée pour un comité fédéral piloté par M. Jean-Yves Duclos et pour un comité provincial portant sur les technologies. À titre professionnel, je me suis impliqué au CA de la Fédération des centres d’action bénévole du Québec, à celui de l’Association des Centres d’écoute du Québec en tant que président, à celui de la Corporation de développement communautaire de Lotbinière, de Bellechasse et de Lévis. Je me suis aussi impliqué à celui du Regroupement des organismes communautaires de la région 12 à titre de président.
Quels sont les défis et enjeux liés à vos fonctions en philanthropie ?
Le principal enjeu que je rencontre est celui de la résistance des systèmes. Au fil des années, des pratiques administratives et des traditions se sont établies dans les différentes structures philanthropiques et il est très difficile de rendre plus flexibles ces dernières. La philanthropie est un monde d’exception au potentiel énorme, mais il y a aussi un défi énorme de faire en sorte d’établir une collaboration réelle et collective. Cette absence partielle ou totale de collaboration dans bien des cas cause énormément de problèmes dans l’articulation des projets et/ou la pérennisation de ces derniers.
Par ailleurs, au niveau du bénévolat, le secteur connaît de profonds changements, mais sans qu’une réelle réflexion des décideurs soit faite en partenariat avec le terrain. Ainsi, le bénévolat se trouve poussé en périphérie des structures, souvent en marge des communautés, tandis qu’il pourrait être le moteur de ces dernières.
Comment définissez-vous la philanthropie aujourd’hui ? Comment cette définition influence-t-elle votre façon de travailler ?
La philanthropie est à un carrefour: doit-elle être le leader du développement des communautés ou doit-elle s’insérer dans les plans de développement des communautés? D’un côté, on retrouve l’utilisation directe du pouvoir monétaire et d’influence pour orienter le développement des communautés, tandis que de l’autre, la philanthropie agit en soutien, de manière solidaire et en fonction des besoins des communautés, pour combler les besoins non répondus par les différents paliers gouvernementaux.
Cette ambivalence force à réévaluer souvent le positionnement des acteurs philanthropiques pour bien positionner les projets et maximiser les chances de réussite. Par ailleurs, parfois l’influence philanthropique est trop forte et fait dériver le focus sur des besoins connexes dans certaines communautés. Il faut alors travailler collectivement à partir du terrain pour rééquilibrer les ressources et s’assurer que toutes les sphères soient couvertes et non pas simplement celles sujettent à un effet de mode.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite exercer votre profession/activité ?
Pour oeuvrer en philanthropie, il faut être capable de rêver d’un projet. Il faut avoir une vision inspirante pour la communauté. Il faut une fierté d’appartenir à sa communauté et il faut avoir le désir de travailler pour le bien-être de l’autre. Il faut aussi avoir une très forte résilience personnelle et un haut niveau d’acceptation du flou et de la résistance structurelle.